Editer ou ne pas éditer, telle est la question…

J’ai choisi la photographie argentique parce que j’en aimais les imperfections, le grain et l’aspect brut. Je me retrouve aujourd’hui à naviguer entre Lightroom et Photoshop en quête de l’esthétique absolue.

Comment en suis-je arrivé là?

Internet nous inonde de contenu, d’images mais aussi de multiples expériences de photographes. Il en arrive à désorganiser nos propres goûts et nos attentes.

Une question revient pourtant souvent : Doit on considérer une image pour ce qu’elle est ou pour ce que l’on a envie qu’elle soit? Les affects qu’on y transpose ne sont t’ils pas d’autant cruciaux qu’ils méritent leur place propre au sein d’une photographie? Il y’a ce qu’on voit et ce qu’on ressent en voyant. La finalité n’est-elle pas d’honorer l’émotion et son sujet? Et si le ciel sur la photographie ne témoigne pas de la nostalgie que j’ai ressenti en percevant la scène de mes yeux, il ne tient qu’à moi de le faire pleurer un peu. Et si l’air ambiant années 50 ne transparaît pas sur la photo, il ne tient qu’à moi de l’y dépeindre.

Alors oui, maintenant j’édite.



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